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Un projet, plusieurs intervenants

 

À partir de 1988, une politique nommée VINEX a été mise en place par le ministère hollandais du logement, de la planification spatiale et de l’environnement pour toutes nouvelles constructions de développements résidentiels massifs. Cette politique vise à revoir les stratégies suburbaines hollandaises, rendues désuètes, afin d’accommoder la population grandissante des Pays-Bas par des développements plus diverses et dynamiques. Tout nouveau projet doit ainsi répondre aux principaux critères suivants:



• L’approbation des commerces existants, augmentant le nombre potentiel de clients.
• Limiter l’exode des habitants insatisfaits des villes moyennes et grandes.
• Protéger les zones non-urbanisées 
en concentrant les agglomérations autour des villes moyennes et grandes.
• Limiter les déplacements
 entre les maisons, lieux de travail et les commerces par des distances courtes offrant plus de possibilités pour le transport en commun, vélo, marche.



 

Sous VINEX, la région d’Amsterdam prévoit la construction d’environ 100 000 logements, principalement aux abords du centre-ville, ce qui en fait d’IJburg un projet majeur avec ses 18 000 logements. Il a été décidé que le nouveau quartier serait développé en partenariat privé entre la municipalité et les acteurs du marché, ce qui était en soit un changement dans la pratique de longue date du gouvernement hollandais. Ainsi, les deux premières îles, Haveneiland et Rieteilanden, font partie d’une association entre la municipalité et les partenaires privés groupés en plusieurs consortiums de bâtiments (incluant promoteurs immobiliers, sociétés de construction et sociétés de logement). Ces consortiums sont associés à la société privé Projectbureau Consortium IJburg qui coordonne le tout. Dans un effort pour atteindre une meilleure qualité spatiale, les consortiums devaient se charger de la construction totale de leur partie (bâtiments, routes et infrastructures), ce qui peut par moment générer des conflits. Les intervenants vont collaborer avec la municipalité, et ce, sur des îlots de logements différents d’une collaboration à l’autre. Les intervenants restent toutefois sous les directives de la municipalité tout au long du projet. Ces directives qu’elle appose, comme une mixité dans les types de logements ou des performances énergétiques à atteindre par exemple, sont pour la plupart du temps justifiées selon des choix politiques et écologiques. Quant aux plans de zonage, ils ont été préalables discutés et décidés.



Ce type de pratique en consortium est couramment utilisé aux Pays-Bas, apportant ainsi cette diversité et cette qualité  reconnues des développements résidentiels hollandais.

IJ

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