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Enjeux écologiques

 

Afin de créer l’archipel, les développeurs et concepteurs ont dû surmonter plusieurs enjeux techniques et surtout écologiques. En étant situé dans une mer au sous-sol très peu solide, un procédé spécial a été employé afin qu’émerge de la surface de l’eau des îles stables et constructibles. Ce processus, nommé « méthode de la crêpe», consiste à projeter de minces couches de sable d’environ 0,5 – 0,75 mètre sous l’eau sur le fond marin. Entre chaque couche projetée, une brève période de consolidation est prévue afin d’obtenir une surface stable pour la couche suivante. L’épaisseur des couches augmente progressivement, atteignant au maximum 1 mètre. Les spécialistes étaient toutefois incertains à savoir comment la faible couche supérieure du sous-sol de la IJmeer réagirait sous la pression d’une nouvelle île. Une île « test » a donc été réalisée afin de répondre aux interrogations.



Tel que mentionné dans la morphogenèse d’Amsterdam, la création de « polder », terrains formés artificiellement par le nivellement et le remplissage de zones humides, n’est pas nouveau au développement de la ville. IJburg, comme tout « polder », est doté d’écluses afin de gérer le niveau de l’eau.  L’archipel est donc connecté au niveau de l’eau de la IJmeer, et ainsi l’excédent d’eau peut se diriger vers la mer en passant par les écluses. Grâce à la gravité, aucune pompe n'est exigée.

Ce procédé de création d’îles artificielles n’est toutefois pas sans risque pour l’environnement. Une des conditions de l’agence gouvernementale Rijkswaterstaat était que la construction d’IJburg n’ait pas d’impacts négatifs sur la qualité de l’eau de la IJmeer. La pulvérisation de sable sur le sous-sol marin peut causer une dispersion du limon. Ainsi, pour la réalisation de la deuxième phase du projet,  des filtres à limon sont présentement en expérimentation. Ces sortes de « rideaux flottants » ont déjà faits leur preuve pour des projets similaires au Japon. Ces rideaux empêchent donc la dispersion des sédiments au travers du plan d’eau concerné en les confinant seulement à la zone de projection du sable. De plus, afin de répondre aux exigences, plusieurs autres principes de design ont été appliqués dans le plan de développement du projet dont le système de gestion de l’eau conçu en collaboration avec l’agence des eaux locales Waternet. Ce système ne possède aucun cul-de-sac, il est connecté conjointement à la IJmeer par 2 écluses. Plus de la moitié des remblais du système intérieur de l’eau ont été développés comme des éléments naturels par la présence de roseaux sur les côtés des canaux. Ainsi, la faune et la flore bénéficient de ces zones où la terre et l’eau interagissent. Le drainage des précipitations excédantes est aussi pris en considération.

Plusieurs projets de développement naturel ont également été réalisés aux alentours du quartier. Par exemple, le site au sud de l’archipel était autrefois un dépotoir fortement contaminé par des produits chimiques. Il a dû être réhabilité avant la construction de IJburg. Un parc y a été conçu par la suite et fait place aujourd’hui à un écosystème richeDe plus, des milieux artificiels ont été créés pour les moules, fortement présentes dans la IJmeer. Ces mollusques sont une source de nourrir pour les oiseaux.

développement naturel réalisé

développement naturel planifié

milieu pour moules réalisé

milieu pour moules planifié

IJ

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