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Morphogenèse

 

Le nom Amsterdam apparaît pour la première fois sur une carte en 1275. Le nom provient du barrage (dam) sur la rivière Amstel. La ville médiévale est constituée par une technique de remblais sur les terrains tourbeux. La partie centrale se consolide et s’agrandit progressivement jusqu’au futur Heerengracht.

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Au 17e siècle, à l’«âge d’or néerlandais», le «plan des trois canaux» organise l’agrandissement de la ville par l’édification de 3 canaux (Heerengracht, Keizersgracht et Prinsengracht) agencés en demi-cercles concentrique autour du centre. Un dernier canal extérieur, le Singelgracht, ceinture la ville pour des raisons défensives et de gestion des eaux. La vocation résidentielle des 3 premiers canaux fait en sorte qu’on y retrouve surtout du transit de marchandises (comme la bière, l’eau, la nourriture, les épices et le charbon). Ces canaux sont restés pendant longtemps un des moyens de transport principal d’Amsterdam. En 1620, la ville comporte 105 000 habitants sur une superficie de 180 hectares. Après les travaux, la surface de la ville sera poussée à 720 hectares et on y dénombrera 232 000 habitants en 1850. Pour ce faire, la municipalité a exproprié les propriétaires de polders afin de lotir elle-même. Les  lots sont vendus sous des conditions très sévères. La nature collective des canaux ainsi que la nature du sol ingrate, qui nécessite beaucoup d’aménagement, explique ces règles d’urbanisme dès le 17e siècle. Ces règles  ont comme résultat des maisons mitoyennes étroites de 3 étages.​

En 1866, un plan de développement de type Haussmannien est adopté. À la même époque, le canal de la mer du Nord (1865-1876) permet l’implantation de nouvelles zones industrielles et de nouvelles activités qui font exploser la population. La gare du centre-ville, Amsterdam Centraal, est érigé en 1889 pour permettre au train d’arriver directement en ville. On passe de 438 000 habitants en 1890 à 872 500 habitants en 1958.  Le plan de Kalff (1875) a comme résultat des quartiers massifs peu confortable à cause de la spéculation comme l’Ij (surnommé «de Pijp»). En 1875 apparait également le premier tramway (tiré par des chevaux jusqu’à l’électrification en 1906)

Cela fait en sorte qu’en 1901, la loi du logement est votée et alloue des crédits aux associations coopératives de construction lorsque l’initiative privé est insuffisante. Cela a permis d’augmenter la qualité de l’habitation. En 1917, le plan de Berlage renouvelle les quartiers avenue d’Apollon, de Minerve et de la Place de la Victoire. Le plan d’expansion de 1935 prévoit un développement périphérique avec une voie ferré ceinturant la ville. On crée des cités jardins tel qu’Oostzaan, Nieuwendam et Watergraafsmeer. On ne retrouve par contre pas de transition entre l’urbanisme et la campagne. Les îlots urbains côtoient les polder du haut de leur remblai.La même technique d’expropriation se poursuit, mais donne cette fois une architecture pavillonnaire comme au quartier Bos en lommer.

On continue le mode de construction par remblais et sur pilotis. Le sous-sol sableux constitue la matière utilisée pour remblayer et la tourbe de surface est utilisée pour faire les jardins. Cela fait la création d’une multitude de lacs artificiels parfois de 30m profondeur aux alentours tel que le Nieuwe meer et le Sloterplas qui deviennent des parcs et des lieux de détente et de loisirs.


Cet urbanisme rompt avec la tradition concentrique de la ville pour s’étendre plus vers l’Ouest et le Sud.


En 1977 est inauguré le métro, appelé
Sneltram, qui mélange métro et tramway de surface.

Plus récemment, la réalisation du quartier de Borneo Sporenburg, entre 1996 et 2000, sur d’anciennes zones industrielles portuaires, située à l’est de la ville, a été un exemple de développement résidentiel à haute densité de qualité. Il est composé de maisons individuelles en rangées et d’immeubles collectifs inspirés  de l’architecture traditionnelle néerlandaise. Le projet a été commandé par la ville et financé par le gouvernement national.

Pour conclure, le développement urbain d’Amsterdam se démarque par sa grande organisation dû au terrain ingrat (nécessité de remblayer avant d’urbaniser). Une attention particulière est porté sur les aspects sociaux (associations coopératives) et le domaine public organise et finance les développements de la ville. Ces conditions ont posé les bases d’une ville compacte où l’on retrouve une très grande variété de modes de transport très bien intégrés et fonctionnels (du vélo au métro).

de Pijp

Oostzaan

Bos en lommer

Borneo Sporenburg

IJ

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